Nous relayons ci-dessous le communiqué de
l'Observatoire de la Violence Educative Ordinaire concernant un nouveau projet de loi tentant de
faire entrer dans la législation l'interdiction des "violences éducatives" (ce qui n'a rien à voir
avec le laxisme ou la permissivité…) 54 pays au monde sont déjà "abolitionnistes".
En
Europe, seuls 5 pays dont la France refusent encore de se mettre en conformité avec les conventions
internationales qu'ils ont signées. Ce projet de loi est à objectif pédagogique et ne prévoit pas
de sanctions pénales.
Communiqué de l'OVEO :
"Une nouvelle proposition de loi relative à
l’interdiction des « violences éducatives ordinaires » (VEO) sera inscrite par le MoDem à l’ordre
du jour de l’Assemblée nationale lors de sa niche parlementaire du 29 novembre 2018.
Cette
proposition de loi, à l’initiative de Maud Petit, est signée par 50 députés et soutenue par des
élus de tous bords politiques.
Il s'agit de la troisième tentative pour que la France
interdise clairement la violence éducative ordinaire à l’encontre des enfants.
Notre pays
deviendrait alors le 24ème pays d’Europe à voter une telle loi.
Dès sa création, l’OVEO
s’est mobilisé pour que les enfants puissent bénéficier des mêmes droits que tout un chacun dans
notre pays, notamment le droit au respect absolu de leur intégrité corporelle et psychique. Nous
nous félicitons de cette nouvelle initiative et soutenons totalement ce premier pas qui devra nous
conduire à l’avènement d’un accompagnement respectueux de tous les enfants où qu’ils se
trouvent.
Cette nouvelle proposition de loi appelle à la mise en place d’une politique de
sensibilisation, et de soutien à la parentalité, ce qui nous semble être un élément essentiel à une
évolution des mentalités et à un changement de regard sur l’enfant.
C’est bien pour aller dans
ce sens que nous souhaitons que les débats à l’Assemblée nationale permettent l’adoption d’une loi
totalement protectrice du droit des enfants. Et pour cela, elle doit intégrer certaines
dispositions :
- Elle doit abroger explicitement le droit de correction et interdire toute
forme de punition corporelle, violence physique ou psychologique, si légères soient-elles, quelle
qu’en soit la fréquence ou la gravité, y compris dans un but éducatif, dans tous les contextes et
tous les lieux d’accueil, de soin et de protection, y compris dans la famille.
- Pour
éviter toute ambiguïté juridique, en lieu et place de « souffrance psychologique », la loi doit
intégrer clairement la notion de « violence psychologique » exercée sur autrui, qui est la
référence explicite figurant dans le Code pénal.
Si une telle loi est adoptée, la France
pourra enfin se considérer comme un pays qui traite ses enfants comme des êtres humains à part
entière."